Couverture du livre L'AFFAIRE VETTARD de Bernard Frangin
Couverture du livre L'AFFAIRE VETTARD de Bernard Frangin
Marius Vettard et Édouard Herriot Maire de Lyon
Marius Vettard et Édouard Herriot Maire de Lyon
Photo Place Bellecour et coteau de Fourvière, vers 1920
Photo Place Bellecour et coteau de Fourvière, vers 1920
De gauche à droite : Marcel Jantin, lauréat du trophée et Marius Vettard, créateur de l'association des Toques blanches lyonnaises.
De gauche à droite : Marcel Jantin, lauréat du trophée et Marius Vettard, créateur de l'association des Toques blanches lyonnaises.
Les toques blanches Lyonnaises
Les toques blanches Lyonnaises

L'histoire de la Maison

Couverture du livre L'AFFAIRE VETTARD de Bernard Frangin
Couverture du livre L'AFFAIRE VETTARD de Bernard Frangin

AFFAIRE VETTARD

Cette maison a une histoire.

Elle a appartenu à une famille de célèbres cuisiniers Lyonnais qui a fait la renommée de la capitale des gaules.

Et cette famille serait janneyssienne depuis l’Antiquité! C’est ce que prétend un journaliste du Progrès, Bernard Frangin, lui rendant hommage dans un livre écrit en forme de Polar, «  L’affaire Vettard », dans lequel on retrouve de célèbres recettes de cuisine lyonnaise .

Selon lui, Blanche « Vetar », la femme de l’ancêtre, aurait grâce à ses talents de cuisinière, repoussé  pendant plus de 8 jours les assauts d’un général romain qui avait décidé de la mettre dans son lit. Malgré cette remarquable résistance, les Romains n’en vainquirent pas moins les Gaulois et Vercingétorix, le plus irréductible d’entre eux, tomba lors du siège d’Alésia, en pays Arvergne.

Mais depuis cette époque la famille Vetar ne portait pas les Romains dans son cœur. Quelques siècles plus tard, Albin Vétar,  qui avait rajouté un accent sur le « e » de son nom pour faire plus gai, décida un jour de venger Vercingétorix. C’était en effet un homme de fort caractère, obstiné et rancunier. Il se proclama général et fomenta une rébellion dans le pays de Janneyrias. Ce soulèvement déplu bien sûr aux Romains, et Albin, harcelé et pourchassé, dut se réfugier dans une tombe du cimetière: il y resta 7 ans, avec sa femme et durant ces années là, il lui  fit 2 enfants.

Bien planquée dans leur T2 de fortune, la famille se nourrit grâce aux fleurs et plantes que les parents des défunts venaient déposer sur les tombes. Mais parmi ces parents, il y avait aussi de fervents patriotes, qui comme Albin, n’appréciait pas les Romains. Ceux-ci glissaient au milieu de leurs bouquets quelques herbes aromatiques pour agrémenter les repas des locataires clandestins qui devinrent maîtres dans l’art de les utiliser. Et c’est en hommage à la ciboulette qu’un second « t » fut rajouté au patronyme.

Ainsi, de siècles en siècles, la famille Vettar perpétua la tradition culinaire et nourrit souvent ses contemporains pour leur plus grand bonheur, sans jamais quitter Janneyrias, même si elle changea de maison plusieurs fois après être sortie du cimetière.

Telle est la légende sortie de l’imagination de Bernard Frangin.

 

Marius Vettard et Édouard Herriot Maire de Lyon
Marius Vettard et Édouard Herriot Maire de Lyon

En tout cas, la maison bien réelle qui m’héberga ces 25 dernères années a été construite pour sa première partie en 1870 par les parents de Marius Vettard, l’homme qui est entré dans l’histoire. Sa renommée dépasse largement les limites du village de Janneyrias, puisque c’est lui qui fit de Lyon une capitale internationale de la gastronomie.

L’histoire réelle de la famille commence donc avec les parents de Marius.

Ils se marient en 1854 et c’est à cette occasion que par erreur le curé rajoute un   « d » au nom de Vettard.

Marius ne naît lui qu’en 1883 à Janneyrias. Dès son plus jeune âge, il décide qu’il sera cuisinier. Il bourlingue bien sûr pendant quelques années, beaucoup en Amérique, puis revient sur sa terre natale.

En 1922, en même temps qu’il agrandit la maison, lui donnant son originalité et son style art nouveau caractéristique de l’époque,  avec ses carreaux de ciment et ses faënces murales aux dessins géométriques, ses pièces lambrissées de couleur acajou, il achète le Café Neuf, place Bellecour à Lyon et en fait un haut lieu de la gastronomie qui donne à la région sa réputation internationale. En effet, au Neuf, on rencontre tout le gratin politique de l’époque, Edouard Herriot, Maurice Thorès, Pierre Mendès France…,  on y côtoie aussi des artistes , comme Louis Jouvet..

 

De gauche à droite : Marcel Jantin, lauréat du trophée et Marius Vettard, créateur de l'association des Toques blanches lyonnaises.
De gauche à droite : Marcel Jantin, lauréat du trophée et Marius Vettard, créateur de l'association des Toques blanches lyonnaises.

Marius se consacre corps et âme à la cuisine. C’est lui qui fonde en 1936 l’association des Toques Blanches Lyonnaises avec six autres grands noms de la cuisine locale pour promouvoir les traditions de l’art culinaire de Lyon. Au fil des années les plus grands noms de la cuisine régionale rejoignent l’association, parmi lesquels Paul Bocuse, Pierre Orsi, Alain Chapel ou Jean Paul Lacombe.

Marius prend quand même le temps de se marier et de faire deux enfants: Jean et Marie Thérèse. Cette dernière épouse un grand bijoutier Lyonnais, tandis que Jean prend la suite de son père au Café Neuf tout en voyageant lui aussi beaucoup et particulièrement en Asie: Hong Kong, Jakarta, Bangkok  Aidé par Chantal, son épouse, il maintient la réputation des lieux, fait évoluer les recettes, en invente d’autres.

La carpe farcie des Dombes, le filet de rascasse, le suprême de volaille, la poularde en vessie…autant d’évocations que le polar de Bernard Frangin met à l’honneur. Sans oublier la place faite à la quenelle qui s’ennoblit grâce à la famille Vettard.

Marius quitte ce monde à l’âge de 93 ans, en 1976, et confesse alors que si c’était à refaire, il ne changerait rien.

Jean reste au café Neuf jusqu’au 31 décembre 1997, luttant les dernières années pour maintenir la qualité des produits, dans un contexte économique et social  de moins en moins favorable.

Il survit deux ans à cette fermeture et cinq ans à la vente de la maison familiale qu’il aime tant et dans laquelle l’âme de la famille semble accompagner ses occcupants.

Le 15 juillet 1999, à 69 ans, il décide de nous quitter et c’est à Janneyrias qu’ont lieu ses obsèques.

L’ Histoire de la maison nous a été léguée par l’ancienne propriétaire des lieux.

Nous souhaitions par ces quelques mots la remercier et vous en faire profiter.

Les toques blanches Lyonnaises
Les toques blanches Lyonnaises

La Casa Blanca - Chambres d'hôtes - Maison Bourgeoise

Une question?

Contactez nous au:

+33766728766 ou

+33652464107

Suivez-nous:

Nous trouver:

29 Route de Crémieu

38280 Janneyrias

France